Japon

Généralités

Population : ce qui marque le plus, c'est à quel point ils sont dociles. Ils font exactement tout ce qu'on leur dit, où est ce qu'ils doivent marcher et attendre, dans quel sens ils doivent monter les escaliers et ils le font vraiment tous. La deuxième chose qui marque est leur gentillesse. Ils ne parlent peut-être pas anglais mais ils ont vraiment envie de vous aider et ils se débrouillent pour le faire. Plusieurs fois, alors que nous regardions notre guide ou plan, quelqu'un est venu nous voir pour savoir si nous avions éventuellement besoin d'aide avant même que l'on demande. 

Nourriture : enfin une vraie destination gastronomique ! La cuisine est super variée. On s'est régalé du boui boui où les japonais mangent en costume en 10 min entre midi et deux, au vrai restaurant proposant des spécialités locales. Entre ramen, sushi (très peu de makis), okonomiyaki et autres plats dont il est difficile de se souvenir des noms, dans chaque spécialité, il existe des tonnes de déclinaisons et nous avons eu l'impression de découvrir des nouvelles saveurs très souvent. Un seul plat ne nous a pas du tout plus : les goyas champloo, plein d'amertume, sorte de courgette cornichon. C'est également dans ce restau que nous avons mangé le meilleur saumon possible donc les goyas devaient pourtant être bien cuisinés...

Boisson : le saké ! Grande découverte du voyage, cette boisson n'est pas forcément un digestif très fort. Nous l'avons bu frais et léger à table, au même titre que du vin blanc fruité et peu sucré. Un vrai délice ! Nous avons également pu boire de la bière sont la Asahi ressort du lot à nos yeux. Nous avons également bu beaucoup de thé Matcha, boisson bu par les japonais dans les restaurants de sushis "petits trains".

En train : 1 010 km

A pieds : 452 km

A vélo : 18 km (on ne parle pas du dénivelé ...)

Phrase : « aligato gozaimas », merci beaucoup, limite hurlé par les japonais pour être certains que nous avons bien entendu et que nous allons pas penser qu'ils sont mal polis.

Sixtine

Coup de cœur : Ce fut instantané en arrivant au Japon car il se porte sur Tokyo. Cette ville est aussi improbable qu'incroyable. Mélange très réussi entre ultra-modernisme et quartiers anciens auquel on ajoute un peu de geek avec des courses de Mario Kart dans les rues. Ville immense et pourtant calme car les voitures sont majoritairement électriques et les japonais très calmes. On aurait pu rester encore plus longtemps dans cette ville tant elle est variée.

Ce que j’ai aimé : je pourrais appeler cette section coups de cœur bis, au pluriel, car j'ai autant aimé que Tokyo. Le premier est Hakone car, pour commencer, la journée s'est déroulée comme si nous avions tout organisé. C'était fluide et simple, ce qui n'est pas quotidien au Japon pour les touristes français que nous sommes ! Ensuite, nous étions dans la nature, nous avons fait un onsen ce qui est complètement inédit et tellement relaxant, nous avons dormi dans une maison traditionnelle et nous avons également visité un musée fantastique. Bref, un alignement de bonnes étoiles. Enfin, mon dernier coup de cœur (je sais que c'est de la triche d'en avoir plein mais allez au Japon et vous comprendrez !) se porte sur l'île de Zamami au sein de l'archipel d'Okinawa, et notamment la plage de Furuzamami qui est juste idyllique. La plus belle plage de notre voyage, sauvage, plutôt déserte avec du sable blanc et des coraux et poissons magnifiques à portée de palmes. Il existe une autre plage où nous avons vu une tortue. Sur cette île, nous nous sommes déplacés à vélo et avons vu d'autres plages totalement déserte. C'est un endroit aussi beau que déserté par les touristes.

Ce que j’ai moins aimé : Kyoto. On nous en avait dit énormément de bien depuis notre arrivée au Japon alors peut être que nous nous attendions à mieux. Tokyo est décrite comme la tête du Japon, Osaka comme son estomac et Kyoto comme son cœur. Ceci est très vendeur et pourtant, j'ai préféré "l'estomac" du Japon à son cœur. Kyoto nous a offert les plus beaux temples de notre séjour mais en dehors de ça, la ville n'a pas réellement d'âme et elle est même parfois plutôt moche. Mais pas trop déçue non plus parce que nous y avons vu des temples incroyables, probablement les plus beaux et plus variés du Japon, réunis en un endroit.

Ce que j’ai détesté : ce n'est pas quelque chose que j'ai détesté en particulier mais ça m'a parfois un peu dérangé. Il s'agit du rapport des japonais à l'enfance. Les femmes adultes parlent comme des enfants lorsqu'elles s'adressent aux clients car ils estiment que c'est plus mignon, et portent des tenues de collégiennes sexy. C'est très perturbant en tant qu'européen de voir ce genre de comportement. Ils ont un rapport très compliqué avec tout ce qui les rendrait adulte et se réfugient donc dans les mangas, jeux vidéos et autres déguisement (kawaii ou cosplay) qui leur permet de devenir un personnage pendant quelques heures et changer de peau. Je n'ai vraiment pas détesté parce que c'est plutôt passionnant mais parfois un peu dérangeant tout de même.

Ce qui m’a marqué : Hiroshima. Cette ville aurait pu être dans mes coups de cœur (encore un) mais c'est plus que ça. Notre étape à Hiroshima m'a profondément marquée, par son histoire, sa peur de l'oubli, la présence du passé dans l'ambiance de la ville et ce sentiment d'apaisement en même temps. C'est indescriptible, fort et beau. On y est confronté à l'horreur engendré par une décision dans un certain contexte historique, par le pardon car il n'y a pas de rancune ou de haine, et par cette obligation de souvenir qu'ils s'imposent.

Martin

Coup de cœur : Hakone. J'y ai tout aimé, le lieu, l'exposition en extérieur dans le musée d'art contemporain et sa partie sur Picasso, le fait que la journée se déroule toute seule, le onsen, grande première et également les vues sur le mont Fuji, mont vénéré par les japonais.

Ce que j’ai aimé : l'île de Zamami. Sa plage déserte était super belle avec l'eau transparente, au milieu de la nature et des cannes à sucre. La balade à vélo d'un bout à l'autre de l'île nous a permis de voir des endroits complètement sauvages.

Ce que j'ai moins aimé : Nara, peut être aussi parce qu'on a visité cette ville sous une pluie torrentielle mais nous avions déjà vu beaucoup de temples. Le seul intérêt de la ville ce sont ses daims qui se baladent absolument partout dans les rues et qui effraient un peu les japonais ce qui est assez drôle d'ailleurs.

Ce que j'ai détesté : les goyas champloo, très amer, très vert et très mauvais. Il fallait bien trouver quelque chose de mauvais selon nous dans cette nourriture sans faute jusque là. 

Ce qui m’a marqué : la discipline des japonais qui font exactement ce qu'on leur dit et qui ne font pas de bruit. Nous étions parfois les seuls à parler sur le quai du métro alors on s'est retrouvés à chuchoter dans la rame, impensable à Paris. La propreté des villes est également très impressionnante ainsi que le respect des japonais et leur confiance. Notamment pour les transports en commun, le système de paiement repose sur l'honnêteté des japonais. Nous nous sommes souvent fait la réflexion "alors ça, impossible que ça fonctionne en France". Il n'y a pas une once de malhonnêteté chez eux ce qui est un vrai bonheur !